La mémoire intacte des vanniers
Daniel Benibghi est un « rescapé ». Seul vannier encore en exercice de Vallabrègues, mémoire vivante d'une activité qui a fait rayonner la petite commune gardoise, au coeur du triangle Nîmes-Arles-Avignon, entre Provence et Languedoc.
Au début du siècle, Vallabrègues comptait jusqu'à 400 vanniers. Le musée municipal, qui renoue avec l'histoire, le rappelle. On y rencontre Vincent, héros de Mireille, l'oeuvre majeure de l'écrivain provençal Frédéric Mistral. Vincent le vannier est figé dans la cire, immortalisé en pleine activité. Pour Mistral, Vallabrègues n'était-il pas le village « l'endroit où on sait le mieux tresser l'osier de toute la France » ? Une vidéo des années 80 recueille le témoignage de vanniers aux patronymes quasi mythiques : Crouzet, Vanel, Marin...
Et foule d'objets insolites, du porte obus de 14-18 au moule à brocciu.
Le dernier vannier renoue avec la tradition : Daniel Benibghi propose des hochets où on peut faire teinter sept pierres du Rhône, en référence à une légende qui veut qu'on protège ainsi les nouveaux nés des sept péchés capitaux. Il y a aussi la quenouille porte-bonheur des mariés.
Formé à l'école nationale de vannerie, en Haute-Marne, Isérois avant d'être Vallabrégois, Daniel Benibghi détaille chacun des gestes du vannier, depuis la culture du saule, qu'il a relancée sur le village. « L'osier, c'est la pousse de l'année du saule », rappelle l'artisan. Coupée pendant l'hiver, quand la plante est « endormie », la tige peut atteindre trois mètres. Elle est longuement trempée avant de se transformer : torcher, éplucher... Un vrai savoir-faire. Daniel Benibghi exhibe encore un panier à cerises (la spécialité du village), une cigale, une tête de taureau, la croix de Camargue, et des tiroirs de cuisine comme on en voit tant dans les magazines de décoration. Très "tendance". Bobo chic.
Le vannier, lui, vit à peine de son métier, avec « des petits mois à 400 € » et à peine le double pour les plus gros. Sans regret, c'est un « passionné ». Mais « un métier comme le mien, c'est du patrimoine vivant... Il faudrait l'encourager » .
Au début du siècle, Vallabrègues comptait jusqu'à 400 vanniers. Le musée municipal, qui renoue avec l'histoire, le rappelle. On y rencontre Vincent, héros de Mireille, l'oeuvre majeure de l'écrivain provençal Frédéric Mistral. Vincent le vannier est figé dans la cire, immortalisé en pleine activité. Pour Mistral, Vallabrègues n'était-il pas le village « l'endroit où on sait le mieux tresser l'osier de toute la France » ? Une vidéo des années 80 recueille le témoignage de vanniers aux patronymes quasi mythiques : Crouzet, Vanel, Marin...
Et foule d'objets insolites, du porte obus de 14-18 au moule à brocciu.
Le dernier vannier renoue avec la tradition : Daniel Benibghi propose des hochets où on peut faire teinter sept pierres du Rhône, en référence à une légende qui veut qu'on protège ainsi les nouveaux nés des sept péchés capitaux. Il y a aussi la quenouille porte-bonheur des mariés.
Formé à l'école nationale de vannerie, en Haute-Marne, Isérois avant d'être Vallabrégois, Daniel Benibghi détaille chacun des gestes du vannier, depuis la culture du saule, qu'il a relancée sur le village. « L'osier, c'est la pousse de l'année du saule », rappelle l'artisan. Coupée pendant l'hiver, quand la plante est « endormie », la tige peut atteindre trois mètres. Elle est longuement trempée avant de se transformer : torcher, éplucher... Un vrai savoir-faire. Daniel Benibghi exhibe encore un panier à cerises (la spécialité du village), une cigale, une tête de taureau, la croix de Camargue, et des tiroirs de cuisine comme on en voit tant dans les magazines de décoration. Très "tendance". Bobo chic.
Le vannier, lui, vit à peine de son métier, avec « des petits mois à 400 € » et à peine le double pour les plus gros. Sans regret, c'est un « passionné ». Mais « un métier comme le mien, c'est du patrimoine vivant... Il faudrait l'encourager » .